Interview du Dr Patrick Labarsouque, Médecin du travail/médecin coordonnateur au Service de Santé au Travail des Landes

Quels sont les écueils à éviter ?

Posture, conduite d’engin, charge mentale, horaires… Il est important de constater le plus tôt possible qu’un patient n’est plus en capacité d’exercer son activité dans les mêmes conditions qu’avant son arrêt. Face à cette situation, il est nécessaire de préparer sa reprise dans les meilleures conditions. C’est le rôle du médecin du travail au côté du médecin traitant, en lien éventuel avec le médecin conseil.

Quelles sont les solutions ?

La réglementation prévoit qu’après tout arrêt de plus d’un mois, le salarié doit être vu par son médecin du travail pour une visite de reprise. Pendant l’arrêt, pour anticiper la reprise, une visite de pré-reprise peut être organisée à la demande du médecin traitant, du salarié ou du médecin conseil. Le médecin du travail peut ainsi vérifier si l’état de santé du patient lui permettra de revenir à son poste de travail et, si besoin, proposer des aménagements ou des adaptations à l’entreprise. Il peut aussi l’accompagner dans des reconversions professionnelles.

Que peut faire le médecin traitant ?

Il peut, avec l’accord du patient, transmettre toutes les informations médicales qui permettront au médecin du travail de préparer au mieux la reprise d’activité professionnelle, que ce soit dans l’entreprise ou ailleurs.

Il ne faut pas hésiter à le contacter directement. Et surtout, ne pas oublier que le médecin traitant peut directement solliciter le médecin du travail pour réaliser une visite de pré-reprise. Les mots clés pour réussir la reprise du travail du salarié sont l’anticipation et la communication entre le médecin traitant et le médecin du travail.