Quelles sont les missions du CROM* ?
Le CROM exerce sa
mission sous le contrôle du conseil national. Il ne chapeaute pas les conseils
départementaux mais travaille au niveau régional, en étroite collaboration
avec eux. Leurs rôles sont différents et complémentaires.
Le CROM Nouvelle-Aquitaine
est chargé de représenter l’Ordre des Médecins auprès de toutes les structures
régionales de santé. Il représente l’en-semble des médecins (26 000 en Nouvelle-Aquitaine)
hospitaliers, salariés ou libéraux. Il coordonne les douze départements de la
région et chaque département a un représentant dans le bureau.
Le CROM NA veille au
respect du Code de Déontologie et du Code de la Santé Publique au travers de
deux instances :
·
la chambre disciplinaire de première instance (CDPI) qui
étudie les plaintes.
· la formation restreinte, chargée d’évaluer les situations
susceptibles de rendre dangereux l’exercice de la médecine et de statuer sur
d’éventuelles suspensions temporaires.
Comment voyez-vous la médecine libérale ?
Elle est primordiale,
comme la médecine publique pratiquée en hôpital. Ce sont deux systèmes
complémentaires, qui doivent cohabiter. Il n’y a pas un étage plus important
que l’autre. Lors-qu’un patient sort de l’hôpital, il doit être pris en charge
par la suite par un relais libéral. Il faut faire sauter ce verrou entre ces
deux mondes.
Quelle est votre vision de l’URPS ML ?
C’est une structure
très importante, qui représente vraiment les médecins libéraux. Les médecins
libéraux sont nombreux en Nouvelle-Aquitaine. C’est un des bras de la médecine
dont il est impossible de se passer.
Quelles actions menez-vous avec l’URPS ML NA ?
L’URPS n’ayant pas
d’échelon départemental, le CROM collabore avec l’échelon régional. Le passage
à ce nouveau format, avec la fusion des régions, permet à l’Ordre des Médecins
d’être représenté à côté de l’URPS ML NA. C’est un interlocuteur privilégié
auprès de l’URPS.
Nous avons des actions
complémentaires de l’URPS et en collaboration avec eux. Nous mettons notamment
en avant leur formation de maîtres de stage universitaires, en relation directe
avec les universités de la région. Nous sommes présents à leurs côtés dans la
CRSA (Commission Régionale de Santé et de l’Autonomie).
Nous menons des
initiatives communes pour favoriser l’installation des médecins libéraux dans
les déserts médicaux. La Corrèze ou la Creuse n’ont pas autant de médecins que
la Gironde. On va donc dédommager et donner une somme plus importante à des
internes qui viennent rembourser leurs frais kilométriques, les aider pour
leurs logements. Nous luttons ensemble contre la désertification médicale.
Interview réalisée par
Vincent LENGRONNE
*Conseil Régional de l’Ordre des Médecins de
la Nouvelle-Aquitaine