Le programme ISIDORT , piloté par l’URPS des
Masseurs-Kinésithérapeutes, dans le cadre d’une coordination inter-UR PS, a
pour objectif de renforcer le dépistage de l’apnée du sommeil de l’enfant par :
• l’information et la mobilisation des
professionnels de santé,
• la sensibilisation des parents et de
l’environnement adulte de l’enfant,
• l’orientation vers les médecins et les
spécialistes du sommeil, pour le diagnostic et la prise en charge,
• des campagnes de dépistage en lien avec
l’Éducation Nationale,
• des études épidémiologiques.
Les facteurs favorisant l’apnée du sommeil et les tros (Troubles Respiratoires Obstructifs du Sommeil)
Plusieurs facteurs empêchent le
bon fonctionnement des voies aériennes supérieures et favorisent l’apnée du
sommeil.
• le
surpoids et l’obésité qui
entraînent des dépôts de graisse au niveau des voies aériennes supérieures (30%
des obèses présentent des apnées du sommeil)
•
l’hypertrophie amygdalienne chez
l’enfant
• l’âge
: l’apnée du sommeil
est plus fréquente lors du vieillissement et on estime que 30 % des personnes
de plus de 65 ans sont concernées
• le
sexe : les hommes
sont deux fois plus exposés que les femmes (jusqu’à la ménopause)
• une
obstruction nasale plus
ou moins permanente, conséquence de pathologies ORL, allergiques, traumatiques,
de déviation de cloison nasale...
• des
particularités génétiques de
taille et de position de la mâchoire, de la langue et du palais (luette,
amygdales, base de la langue...). des perturbations de la croissance des os de
la face par des facteurs intrinsèques et extrinsèques
•
l’asthme
• le
reflux gastro oesophagien
• une
position basse de la langue
• une
mauvaise posture cervico-céphalique
• la
neuropathie des muscles dilatateurs du cou, due elle-même au ronflement répété et régulier.
Nous trouvons également comme
facteurs favorisant :
• une mauvaise hygiène nutritionnelle
• une mauvaise hygiène de sommeil
• une
naissance prématurée
•
l’alcool, les sédatifs et le tabac qui peuvent aggraver les symptômes.
Les
questions les plus simples à poser sont :
• votre enfant dort il bien ?
• l’avez-vous entendu ronfler en
dehors de toute pathologie rhinopharyngée ?
• avez-vous remarqué une
respiration buccale régulière ? (traces de salive sur l’oreiller).
Une réponse positive à une de ces
questions doit amener à rechercher plus précisément des symptômes d’apnées du
sommeil.
Concernant
la nuit, on sera toujours alerté par :
• un sommeil très agité
• une énurésie persistante
• des sueurs nocturnes régulières
• des parasomnies (cauchemars, terreurs nocturnes, somnambulisme)
fréquentes.
• des apnées objectivées par les parents.
Concernant
la journée, recherchez :
• un tempérament d’hyperactivité
• des difficultés scolaires, des troubles de la concentration de l’attention
• des troubles du comportement, des troubles de l’humeur.
Quelques
fois il suffit de regarder l’enfant :
Un faciès « adénoïdien » (visage
plutôt ovale), des yeux cernés, une béance antérieure avec difficulté à garder
les lèvres fermées, tous ces éléments sont évocateurs de trouble respiratoire
nocturne, surtout si l’on retrouve des antécédents familiaux de sahOs. Par
ailleurs toute situation de surpoids doit
faire penser à cette pathologie. Et enfin si l’enfant dans cette situation
clinique a, de surcroit, des amygdalesimposantes, alors il faut
absolument déclencher une recherche diagnostique plus précise et l’orienter
vers un spécialiste du sommeil. Ce dernier décidera s’il faut faire un
enregistrement du sommeil et mettra en place la prise en charge thérapeutique.