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   Accueil / Journaux / Avril 2019 #8 / Apnée du sommeil chez l'enfant : programme de prévention ISIDORT

Apnée du sommeil chez l'enfant : programme de prévention ISIDORT


Le programme ISIDORT , piloté par l’URPS des Masseurs-Kinésithérapeutes, dans le cadre d’une coordination inter-UR PS, a pour objectif de renforcer le dépistage de l’apnée du sommeil de l’enfant par :

• l’information et la mobilisation des professionnels de santé,

• la sensibilisation des parents et de l’environnement adulte de l’enfant,

• l’orientation vers les médecins et les spécialistes du sommeil, pour le diagnostic et la prise en charge,

• des campagnes de dépistage en lien avec l’Éducation Nationale,

• des études épidémiologiques.

Les facteurs favorisant l’apnée du sommeil et les tros (Troubles Respiratoires Obstructifs du Sommeil)

Plusieurs facteurs empêchent le bon fonctionnement des voies aériennes supérieures et favorisent l’apnée du sommeil.

• le surpoids et l’obésité qui entraînent des dépôts de graisse au niveau des voies aériennes supérieures (30% des obèses présentent des apnées du sommeil)

• l’hypertrophie amygdalienne chez l’enfant

• l’âge : l’apnée du sommeil est plus fréquente lors du vieillissement et on estime que 30 % des personnes de plus de 65 ans sont concernées

• le sexe : les hommes sont deux fois plus exposés que les femmes (jusqu’à la ménopause)

• une obstruction nasale plus ou moins permanente, conséquence de pathologies ORL, allergiques, traumatiques, de déviation de cloison nasale...

• des particularités génétiques de taille et de position de la mâchoire, de la langue et du palais (luette, amygdales, base de la langue...). des perturbations de la croissance des os de la face par des facteurs intrinsèques et extrinsèques

• l’asthme

• le reflux gastro oesophagien

• une position basse de la langue

• une mauvaise posture cervico-céphalique

• la neuropathie des muscles dilatateurs du cou, due elle-même au ronflement répété et régulier.

Nous trouvons également comme facteurs favorisant :

• une mauvaise hygiène nutritionnelle

• une mauvaise hygiène de sommeil

• une naissance prématurée

• l’alcool, les sédatifs et le tabac qui peuvent aggraver les symptômes.

Les questions les plus simples à poser sont :

• votre enfant dort il bien ?

• l’avez-vous entendu ronfler en dehors de toute pathologie rhinopharyngée ?

• avez-vous remarqué une respiration buccale régulière ? (traces de salive sur l’oreiller).

Une réponse positive à une de ces questions doit amener à rechercher plus précisément des symptômes d’apnées du sommeil.

Concernant la nuit, on sera toujours alerté par :

• un sommeil très agité

• une énurésie persistante

• des sueurs nocturnes régulières

• des parasomnies (cauchemars, terreurs nocturnes, somnambulisme) fréquentes.

• des apnées objectivées par les parents.

Concernant la journée, recherchez :

• un tempérament d’hyperactivité

• des difficultés scolaires, des troubles de la concentration de l’attention

• des troubles du comportement, des troubles de l’humeur.

Quelques fois il suffit de regarder l’enfant :

Un faciès « adénoïdien » (visage plutôt ovale), des yeux cernés, une béance antérieure avec difficulté à garder les lèvres fermées, tous ces éléments sont évocateurs de trouble respiratoire nocturne, surtout si l’on retrouve des antécédents familiaux de sahOs. Par ailleurs toute situation de surpoids doit faire penser à cette pathologie. Et enfin si l’enfant dans cette situation clinique a, de surcroit, des amygdalesimposantes, alors il faut absolument déclencher une recherche diagnostique plus précise et l’orienter vers un spécialiste du sommeil. Ce dernier décidera s’il faut faire un enregistrement du sommeil et mettra en place la prise en charge thérapeutique.


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