Chikungunya : un cas autochtone détecté en Nouvelle-Aquitaine

Début juillet 2025, un premier cas autochtone de chikungunya a été confirmé en Gironde. Ce signal doit alerter l’ensemble des professionnels de santé de Nouvelle-Aquitaine : la transmission locale du virus par le moustique tigre est désormais une réalité. La vigilance des médecins libéraux est essentielle pour limiter tout risque de diffusion.

Transmission locale : une situation inédite en Nouvelle-Aquitaine

Le cas déclaré sur la commune d’Illats concerne une personne n’ayant pas voyagé récemment en zone d’endémie, confirmant une transmission locale par moustique tigre (Aedes albopictus). Ce moustique, implanté dans notre région et actif de mai à novembre, peut devenir vecteur si un cas importé n’est pas rapidement identifié. La détection tardive ou la sous-déclaration de cas importés favorisent ce type d’événement. Une surveillance renforcée est donc en place jusqu’à fin novembre, mais la vigilance doit rester constante toute l’année.

Vous êtes les premiers sentinelles sur le terrain

  • Soyez vigilants devant tout patient présentant une fièvre inexpliquée associée à des douleurs articulaires, notamment en période estivale.

  • Pensez à interroger sur les voyages récents mais aussi sur la possibilité d’une transmission locale.

  • Déclarez tout cas suspect ou confirmé sans délai aux autorités sanitaires (ARS) : rappel de la liste des maladies à déclaration obligatoire

  • Informez vos patients des mesures de prévention : éviter les piqûres de moustiques, assainir les gîtes larvaires autour des habitations, porter des vêtements couvrants, utiliser des répulsifs adaptés.

Prévenir la propagation : informer et protéger vos patients

Outre la déclaration, il est essentiel d’éduquer les patients suspects ou confirmés aux gestes de protection :

  • vêtements longs,

  • répulsifs sur les zones découvertes,

  • limitation des déplacements durant la période virémique,

  • rapports sexuels protégés jusqu’à 6 mois après infection symptomatique.

Chaque cas bien identifié, chaque geste barrière appliqué, contribue à éviter la diffusion du chikungunya dans notre région. Restons mobilisés ensemble.

Pour aller plus loin :

Pour toute question, vous pouvez contacter la cellule de veille et gestion sanitaire de l’ARS : [email protected]

Vous trouverez plus d’informations dans la pièce jointe ci-dessous :

Partager sur :

Sur la même thématique

La psychiatrie libérale est un maillon essentiel – mais encore trop méconnu – de la prise en charge en santé

Observatoire

L’enquête « Comment allez-vous, docteur ? » a recueilli 58 réponses de médecins exerçant dans les différents départements de la

Observatoire

Dans un contexte de recomposition des pratiques médicales, les spécialités connaissent des dynamiques contrastées en France et en Nouvelle-Aquitaine. Cette

Observatoire